Que pouvez-vous faire pour votre enfant après la pandémie ?

Mon environnementMerel Kruit

La pandémie de COVID-19 a duré bien assez longtemps. Ce qui est sûrement vrai pour les enfants. Ils sont en pleine croissance et veulent passer du temps avec leurs copains. Et pour de nombreux enfants cette période a été difficile : les amis, les clubs de sport, les parcs d’attraction, les colonies de vacances, tout a été mis en veilleuse ou abandonné. Comment cela s’est-il passé pour votre enfant ? Et que ressent-il à l’idée que certaines choses soient de nouveau possibles. Dans cet article, vous lirez pourquoi les enfants et les adultes ont vécu différemment la pandémie. Nous partageons aussi des conseils pour aider votre enfant à effectuer la transition vers un retour à la ‘vie normale’. Être resoumis à tant de stimuli demande en effet un temps d’adaptation !

Voilà pourquoi la pandémie a un impact différent sur les enfants

La COVID-19 a évidemment touché tout le monde. Mais il faut bien noter une différence dans la façon dont les enfants et les adultes ont vécu la situation. On peut voir les choses ainsi. Si l’on considère une période de confinement de 1 an, la crise du coronavirus a pris 2,5 % de la vie d’une personne de 40 ans. Pour un enfant de 6 ans, cette période correspond à 17 % de sa vie. De ce fait, la pandémie aux yeux d’un enfant a duré bien plus longtemps. Et cela n’est pas sans conséquence.   

S’habituer
Là où en tant qu’adulte, nous devons nous réhabituer à nos anciens facteurs stimulants (voir ses amis, participer aux fêtes, sorties au restaurant, visites à nos proches), tout cela peut paraître bien plus intensif pour les enfants. Pour votre chérubin, la ‘nouvelle normalité’ a tout simplement duré plus longtemps que pour vous. Retrouver une vie normale pour un enfant ne se fait pas sans embûches : même les activités amusantes peuvent sembler étranges.

Le développement personnel de votre enfant
L’impression pour votre enfant que la crise du coronavirus a été plus longue, a une autre conséquence : un grand développement personnel. D’ailleurs, ou peut-être justement suite à une période difficile, vous pouvez avoir l’impression que vous n’êtes pas la même personne qu’avant. Ce qui vaut aussi pour les enfants, même s’ils ne peuvent pas toujours l’exprimer avec des mots.

Observez votre enfant

Maintenant que la COVID-19, (ou en tous les cas la crise) semble disparaître, il est judicieux de commencer à bien observer votre enfant. Pensez à des choses comme :

  • Des changements dans le comportement de votre enfant. S’énerve-t-il plus vite ?
  • Un épuisement caractéristique
  • Des signes de stress comme des maux de tête ou de ventre.

Il est important d’observer ces comportements, surtout chez les enfants qui n’admettent pas facilement que quelque chose les tracasse.

Posez des questions, écoutez et discutez

Les enfants ne sont pas encore autant habitués que les adultes à s’épancher sur leurs sentiments. La mesure, dans laquelle ils parlent de ce qu’ils ressentent, varie selon les enfants. Si votre enfant doit se réadapter à une vie normale, il est judicieux d’y accorder une attention particulière. Vous pouvez le faire de cette manière :

  • Faites une activité avec votre enfant (atelier pâtisserie, jeu). Il sera ainsi plus facile d’ouvrir le dialogue.
  • Parlez de votre expérience personnelle : vous êtes allée au restaurant récemment et vous étiez plutôt nerveuse en y pensant. Et pourtant, ce fut une super soirée !
  • Posez des questions à votre enfant et écoutez sans juger.

Il est important de montrer à votre enfant qu’il a le droit d’avoir des sentiments. Une des façons de le faire est d’en parler sans juger. On a le droit d’être heureux, mais aussi d’être en colère. Et que peut-on faire quand on est vraiment très en colère ? Qu’est-ce que vous faites quand vous êtes fâchée, et que fait votre enfant ? Il peut être très utile d’en parler à ce moment-là.

Aidez votre enfant à développer sa stimulation pas à pas

Encore une fois, il y a plein de choses amusantes à faire. Au final, cela peut mener à un enfant bondissant ou peut-être à quelqu’un qui préfère d’abord observer avant de se lancer. Et là aussi, un dialogue détendu avec votre enfant reste essentiel : de quoi a-t-il besoin et pourquoi ?

Doser les stimuli peut aussi être malin : est-ce une bonne idée de partir dans un camp d’été bondé ou est-il préférable de le laisser dormir une nuit chez son meilleur ami ? Adaptez les activités en fonction de vos enfants.

Ne faites pas de suppositions et laissez de la liberté à votre enfant

Comme vous l’avez lu plus haut dans cet article, de nombreux enfants ont continué à se développer pendant le confinement. Même si parfois, vous pouvez trouver ces changements malheureux ou difficiles pour votre enfant.

Si des activités comme le sport, la musique ou un autre loisir ont dû être mis en suspens, suite à la fermeture des clubs, il se peut que votre enfant n’est plus envie de les pratiquer. Ne portez pas de jugement et laissez-lui du temps. Peut-être qu’avec le temps, votre enfant retrouvera de l’intérêt pour cette activité. Mais il se peut aussi que ce ne soit pas le cas. Il est important que votre enfant sache que tout est bien et que rien est obligé. Il sortira peut-être de lui-même de sa coquille et au bout d’un certain temps, il éprouvera éventuellement le besoin de reprendre cette activité. Il pourra s’agir du même hobby ou de quelque chose de complètement différent.